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Lio's blog
12 mars 2010

L'histoire d'Hector

Rien à signaler, une semaine tout à fait anodine et ennuyeuse en somme.
La rédaction vous prie de l'excuser pour ce désagrément passager.

Pour vous dédommager, je vous improvise une petite histoire, l'histoire d'Hector =)


Une grande étendue d'herbe fraîche, poussant à foison sur une terre riche et humide. C'est ici que je vis. Je n'ai pas la vue sur la mer, parce que le sel n'est pas ma tasse de thé.

Mes amis me font fréquemment savoir que ma maison est trop sombre et humide à leur goût. Pourtant, elle me convient parfaitement : on s'y repère aisément et mon garde-manger est spacieux et idéal pour conserver mes aliments au frais, ce qui retarde considérablement leur date de péremption.
De plus, je possède un immense jardin qui me permet de me dépenser autant que je le désire, ce qui est idéal pour mon régime.
C'est pourquoi, lorsque la météo est clémente avec moi, j'invite plutôt mes amis à un apéritif en plein air qu'à un dîner à l'abri.

Mes amis sont un peu difficiles. Parfois, ils ont du mal à me différencier de ma sœur. C'est un peu vexant pour moi qui suis majeur, vacciné, en pleine possession de mes moyens et indépendant ; par opposition à elle qui est minuscule et porte encore des couche-culottes. Bon, j'exagère peut-être un peu les choses, mais tout de même, j'ai un travail, moi, je ne vis plus chez papa et maman.
Je suis même un agriculteur particulièrement doué et méticuleux. Je passe mes journées à brasser les couches de terre, à aérer, drainer, ameublir et fertiliser les sols. Ce n'est pas rien.
De même, je vérifie constamment que ma maison respecte les normes de sécurité les plus élémentaires, et j'en construit moi-même les extensions lorsque l'occasion se présente.

Et tout ça pour être confondu par mes propres compagnons ; cela me paraît absolument honteux, déshonorant et scandaleux.
Ceux-ci vont même, de temps à autre, jusqu'à essayer de dire bonjour à mon derrière.

Il leur arrive parfois de me poser des questions embarrassantes.
Par exemple, la semaine dernière, Gilbert m'a demandé combien de fois on pouvait me couper en deux sans provoquer mon décès.
Il s'est montré désolé lorsqu'il a compris que son interrogation avait suscité mes larmes : je venais récemment d'inhumer ma moitié, qui s'était faite, par un funeste jour de septembre, gober par une mouette ayant eu la fourberie de la convaincre d'une averse passagère.

Tragique destin que celui des lombrics.

Faites attention, un beau jour, on pourrait vous tirer Hector du nez...

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