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Lio's blog
13 juin 2011

Hight and mighty colors

Le rose, c’est le blanc qui, en ajoutant sa douceur et son ingénuité au rouge, a transformé sa sensualité en mièvrerie.

Le rouge, c’est violent et charnel, à tel point qu’on pourrait le regarder toute la journée. Tandis que le rose, quelle délectation peut-on éprouver à l’observer ?

Il y a de la vulgarité dans le rose, là où le rouge n’est que volupté.

Le noir est élégance, raffinement à l’extrême. Il est distingué et félin. Différent de toutes les autres couleurs, il les met en valeur par son contraste.

Ces couleurs ressortent car elles sont peu présentes dans la nature, et c’est préférable ainsi. Il y a suffisamment de violence. Au contraire du rouge, le vert est abondant, et sa beauté ressort dans toute sa simplicité. Il est, à l’inverse du rose, le mélange le plus réussi qui soit : il sait allier la bienveillance et l’accueil du bleu, sans toutefois en procurer l’apaisement car il est contrebalancé par la joie de vivre et le côté pétillant du jaune. En fait, le vert est harmonie, il repose sur un juste équilibre des forces. Pour cette raison, aucun artifice ne se risque à prendre sa couleur, car le vert est authentique ; le vert ne cache rien, il ne ment jamais.

Le jaune c’est du mordant à l’état pur, une extrême fougue pour donner de l’entrain et de la brillance aux autres couleurs.

Le bleu c’est un balancement caressant jusqu’au sommeil profond. Une douceur infinie qui berce et qui confond.

Quant au violet, la violence du rouge alliée à la quiétude du bleu lui confère une étrange mélancolie. On le sent en perpétuel dilemme entre tendre vers l’une ou l’autre des deux couleurs. Le violet est instable, mais il est beau.

Le orange ne prend du rouge que sa chaleur, et du jaune sa vivacité. Il peut s’enflammer, mais a plus généralement tendance à se faire protecteur. Le orange réchauffe les corps et les cœurs.

Le gris est fade, terne, il est maussade car presque inutile. Il reflète à l’opposé du vert tout ce qui est artificiel et factice. Mais curieusement, associé au rose, il parvient à le mettre en valeur. Peut-être parce que ce sont deux erreurs de la nature.

En fait, le blanc se laisse trop influencer par les autres couleurs. Il peut être nuancé et accueillir des reflets mais ne doit pas se mélanger. C’est lorsqu’il conserve sa pureté que sa beauté candide se dévoile.

Le rose, il n’a le droit d’exister qu’avec les autres couleurs.

femme nue

(peinture et encre sur papier)

Une autre musique sublime :


Schubert - Trio Mi bémol majeur op.100, D.929

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