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Lio's blog
9 décembre 2008

Lois Darcos

Voici les nouvelles lubies de Darcos, dans son discours pour justifier ses nouvelles lois :

Mesdames et Messieurs, chers collègues (je ne suis certainement pas ta collègue),

Au printemps dernier, à l'occasion des scrutins électoraux successifs, les Français ont clairement demandé au Président de la République, à son gouvernement et au Parlement de veiller à la maîtrise de la dépense publique. Pour y parvenir, ils nous ont également demandé d'en moderniser et d'en rationaliser l'usage, tout en s'assurant de son efficacité.

C'est pour cette raison que le Président de la République a rappelé la semaine dernière à Nantes qu'il souhaitait une fonction publique moins nombreuse, mieux payée et disposant de meilleures perspectives de carrière
(ce n'est pas du tout ça qui a été demandé mais ce n'est pas grave). Premier employeur de l'État, l'Éducation nationale ne saurait se dérober à l'effort collectif de maîtrise de la dépense publique (euh, comment ça l'effort collectif ?).

Il faut être tout à la fois lucide, pragmatique mais ambitieux
(est-ce qu'il connaît la signification du mot "lucide" ?) : l'Éducation nationale peut et doit (en quoi est-ce un devoir ?) prendre sa part au non-remplacement d'une partie des fonctionnaires qui partent à la retraite car elle dispose de plusieurs leviers d'action pour engager cet effort sans renoncer à ses ambitions (a-t-il un autre mot qu'"ambition" à la bouche ?) et même en améliorant les conditions de travail et de vie des enseignants et de leurs élèves (c'est vrai qu'en supprimant des postes de prof, y a vachement de chance qu'un prof fasse cours à une classe dont l'effectif est moins élevé qu'avant : en effet, les conditions actuelles les contraignent à faire cours à des classes assez dissipées qui vont jusqu'à 37 élèves dans mon lycée).

Le projet de budget pour l'année 2008 propose le non-remplacement de 11 200 fonctionnaires partant à la retraite, soit à peu près la moitié des 22 700 non-renouvellements de postes annoncés par le Premier ministre au mois de juillet dernier. C'est un chiffre équilibré qui représente moins de 1 % des emplois publics du ministère (qui nous dit que ces chiffres sont authentiques ?) et qui, compte-tenu des circonstances (quelles circonstances ?) et de nos efforts de redéploiement, n'entravera pas ma volonté d'améliorer les performances du système éducatif et vos conditions de travail.

Nous sommes tout d'abord capables (ah bon ?) de moderniser la gestion du système éducatif et d'adapter véritablement les moyens aux besoins dans un souci d'efficacité (on passe de "ambition" à "performance" et "efficacité"... Il devrait être chef d'entreprise ce mec !). Ainsi nous pourrons mieux utiliser nos moyens. Je pense en particulier aux gains de productivité qui peuvent être réalisés grâce à l'informatisation ou à la dématérialisation de missions traditionnelles (des missions traditionnelles ? ça ne veut rien dire pour moi) de l'administration de l'Éducation nationale, à l'exemple de la gestion dématérialisée de la paye. En 2008, cet effort de réorganisation permettra de ne pas renouveler 1000 postes à caractère administratif (en gros, grâce à un effort surhumain, on va mettre des futur profs au chômage, quelle gloire y a-t-il à cela ?).

L'Éducation nationale doit désormais s'engager sur la voie de la gestion administrative modernisée (une fois de plus, il s'agit du milieu scolaire, et pas d'une entreprise !). D'autres pays mais aussi d'autres administrations nationales nous ont d'ailleurs prouvé qu'il était possible de réaliser des économies de postes significatives tout en offrant de meilleurs services aux usagers et des conditions de travail plus attractives à nos agents (quels pays ? ceux dont les études supérieures sont inaccessibles à qui n'a pas les revenus en conséquence je suppose). En 2008, je suis convaincu qu'il est possible d'améliorer de manière significative le système des remplacements, en particulier pour les personnels enseignants affectés sur une zone de remplacement, mais aussi de résorber rapidement les surnombres d'enseignants dans les disciplines qui n'attirent que peu d'élèves (du coup, si on est l'une des rares personnes à apprécier une matière, on se fait couillonner quoi). La combinaison de ces deux mesures donnera naissance à un système plus efficient et permettra, là encore, d'économiser plus de 2 000 emplois (sauf que ça ne sert à rien, à part augmenter encore le taux de chômage).

En second lieu, il nous faut prendre acte des évolutions de la démographie scolaire et en tenir pleinement compte. Entre 1990 et 2007, le nombre d'élèves s'est réduit de 3,3 % quand les effectifs d'enseignants ont augmenté de 4,5 % (c'est sûrement pour ça qu'on se retrouve à plus de 35 élèves par classe -_-'). La décrue démographique dans le second degré se poursuit, ce qui offre la possibilité de ne pas renouveler une partie des postes d'enseignants sans porter atteinte à la qualité de l'enseignement (tu parles, vu comment ils choisissent les profs... je me souviens en particulier d'un de mes profs qui était très doué dans sa matière mais absolument nul pour enseigner, et agrégé malgré tout). Inversement, la croissance limitée des effectifs dans le premier degré s'accompagnera d'une progression du nombre des enseignants (ils veulent mettre plus d'enseignants là où la croissance est limitée, je ne vois pas où est la logique), qui intervient d'ailleurs après plusieurs années de hausses consécutives.

Enfin, l'effort de maîtrise des finances publiques est inséparable de notre volonté de proposer aux enseignants de nouvelles façons d'exercer leur métier
(et s'il se trouvent très bien comme ça ?). En leur offrant la possibilité de solliciter davantage d'heures supplémentaires (youhou, je peux faire un peu plus d'heures, ce serait avec plaisir !), qui seront d'ailleurs défiscalisées et exonérées de charges sociales, en mettant concrètement en œuvre le principe « travailler plus pour gagner plus », nous allons aider les enseignants qui le désirent à accroître leur pouvoir d'achat, tout en réalisant une économie de postes (ou plutôt tout en faisant chier le monde).

La prise en compte de ces trois caractéristiques majeures du système éducatif a pour résultante logique un projet de budget 2008 équilibré qui propose une limitation du nombre d'emplois d'enseignants ouverts aux concours de la session 2008
(on a cru comprendre oui). Pour autant, nous devrions tout de même recruter 18 000 personnes cette année. C'est un chiffre important (mais peut-être faux, et si tel n'est pas le cas, certainement inférieur à ceux des années précédentes).

En proposant aux enseignants une revalorisation de leur condition qui leur permettra de s'investir dans des missions nouvelles
(et surtout de faire des heures supplémentaires, pour, en somme, n'être pas payés beaucoup plus), et par là-même d'accroître leur pouvoir d'achat, le projet de budget pour 2008 permet également, et c'est sa principale caractéristique, d'offrir des services nouveaux aux élèves qui seront mieux encadrés et pourront bénéficier d'aides et de conseils plus personnalisés (personnalisés... inhin, ça veut tout dire ^^). Le projet de budget 2008 privilégie trois axes :

L'offre d'accompagnement éducatif, qui sera mise en place dès la rentrée des vacances de Toussaint dans les collèges de l'éducation prioritaire, symbolise la volonté du gouvernement de fournir toute l'aide nécessaire aux élèves qui en ont besoin, mais aussi de réconcilier le temps de l'école avec le temps des familles
(aucun rapport). L'accompagnement éducatif, qui sera généralisé à tous les collèges à la rentrée 2008, permet en effet aux élèves de bénéficier d'une aide pour leurs devoirs, mais aussi de pratiquer des activités sportives, artistiques et culturelles quatre jours par semaine, pendant une durée de deux heures après les cours (si je comprend bien il va falloir retourner au lycée faire des heures sup' après les cours si on veut pouvoir avoir une option artistique). Au total, 140 millions d'euros vont être consacrés à la mise en œuvre de ce dispositif (s'ils ont autant de fric, pourquoi ne le dépensent-ils pas réellement dans l'éducation nationale, au lieu de nous laisser avoir cours dans des vieilles salles pourries ?). Ils permettront de rémunérer en heures supplémentaires effectives les enseignants qui auront choisi d'encadrer l'aide aux devoirs, mais aussi les assistants pédagogiques qui y participeront (à quoi ils servent ceux-là ?). Ils permettront également de soutenir financièrement les associations qui interviendront dans le cadre de ce programme innovant (heureusement qu'il précise que c'est innovant, on aurait pu croire que c'était plutôt stupide).


Par ailleurs, la volonté de rendre l'école toujours plus juste et plus ouverte
(mais bien sûr) m'a poussé, depuis mon entrée en fonction, à œuvrer en faveur de la scolarisation des enfants handicapés. Le Président de la République m'a d'ailleurs expressément fait part de sa volonté de voir tous les élèves de France fréquenter les mêmes écoles qu'ils soient handicapés ou non. Je constate d'ailleurs avec satisfaction que leur nombre s'est accru de près de 10 000 à la rentrée et qu'il devrait continuer à progresser dans les années qui viennent. Aujourd'hui, il faut leur assurer des conditions d'accueil et d'apprentissage favorables qui leur permettent de s'épanouir dans le cadre scolaire. C'est pour cette raison qu'avec le soutien déterminé du Premier ministre j'ai engagé le recrutement rapide de 2 700 auxiliaires de vie scolaire supplémentaires, spécialisés dans le suivi individuel, et j'ai poursuivi le mouvement de création de nouvelles unités pédagogiques d'intégration (UPI), dont le nombre devrait atteindre 2000 d'ici 2010. Le budget 2008 permettra de poursuivre et d'amplifier l'effort engagé cet été en faveur de la scolarisation des élèves handicapés, en portant notamment une attention particulière à la formation des auxiliaires de vie scolaire, les A.V.S., et des enseignants.


Enfin, dans le projet de budget 2008, la volonté d'améliorer les conditions d'apprentissage des élèves et de favoriser leur réussite se traduira par la création de 300 emplois d'infirmières à la rentrée 2008
(la présence d'infirmières favorise la réussite scolaire maintenant, comment on doit l'interpréter ?), mais aussi par l'extension et la revalorisation des bourses et également par la montée en puissance des programmes personnalisés de réussite éducative (P.P.R.E.) inscrits dans la loi d'orientation et de programme pour l'avenir de l'École et qui permettent d'apporter une aide spécifique et rapide aux élèves qui connaissent le plus de difficultés.
Cette année sera également marquée par l'entrée en vigueur, à compter du 1er octobre, d'un mécanisme innovant
(il a pas l'impression de radoter un peu là ?) et fortement attractif pour les enseignants : la défiscalisation et l'exonération sociale de l'ensemble des heures supplémentaires qu'ils effectuent, que ce soit dans le cadre de leurs missions traditionnelles ou pour des activités nouvelles. Ces exonérations fiscales et sociales vont augmenter la rémunération nette des heures supplémentaires de 25 % à 35 % selon les cas (qu'est-ce qu'il en sait ?). Cela va permettre de restituer près de 250 millions d'euros aux enseignants (moi je ne pense pas qu'ils iront dans les poches des enseignants), indépendamment du développement à venir des heures supplémentaires. Si l'on ajoute les mesures catégorielles, ce sont 370 millions d'euros qui vont être redistribués, soit 2,5 milliards de francs de pouvoir d'achat supplémentaire pour les agents de l'Éducation nationale (maintenant il parle en francs pour que ça paraisse être une plus grosse somme).

Enfin, le comité présidé par Marcel Pochard, conseiller d'État, vient d'être installé par le Premier ministre et moi-même lundi dernier. Les conclusions de ce comité, dont fait partie l'ancien Premier ministre Michel Rocard, seront le prélude à une redéfinition du métier d'enseignant qui n'a pas évolué depuis plus de cinquante ans
(c'est complètement faux). Je souhaite vivement que les professeurs soient replacés au cœur du système éducatif, dont ils sont tout à la fois l'esprit et le moteur. En choisissant de s'investir dans des missions nouvelles, l'enseignant pourra accroître son pouvoir d'achat de manière appréciable tout en contribuant activement à l'enrichissement de l'offre éducative.

En définitive, le projet de budget 2008 est innovant et ambitieux
(si on n'a pas encore compris -_-'). Il réunit les trois conditions nécessaires à l'amélioration de notre système éducatif : il permet une meilleure prise en compte des qualités et des difficultés individuelles des élèves (en quoi permet-il une meilleure prise en compte de nos qualités ??), il propose à leurs enseignants des conditions de travail et de rémunérations améliorées, tout en contribuant à l'équilibre financier de la Nation grâce à un schéma d'emploi équilibré (ce terme-là, ce n'est pas non plus la première fois qu'il apparaît). Ainsi, Mesdames et Messieurs et chers collègues, les nombreux apports au système éducatif que propose le projet de budget pour 2008 ne se feront pas au détriment des finances publiques, mais au bénéfice des enseignants et des élèves.

Je vous remercie
(mais de rien, quel plaisir d'écouter un hypocrite pareil !).

Xavier Darcos

darcos

(On remarque qu'il cache le mot "liberté" avec sa grosse tête)

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